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Guide de mise en œuvre d’une sécurité en couches pour la cybersécurité

Damien LarqueyDamien Larquey
September 27, 2025
4 min read
Guide de mise en œuvre d’une sécurité en couches pour la cybersécurité

Guide technique : sécurité en couches prête pour la production

Objectif

Face à la montée des ransomwares et aux attaques de plus en plus sophistiquées en 2025, ce guide propose une mise en œuvre reproductible d’une défense en profondeur. Vous couvrirez :

  • Identité (MFA, politiques d’accès)
  • Endpoints (EDR, isolation)
  • E-mail (SPF, DKIM, DMARC)
  • Journalisation centralisée (SIEM) et détections
  • Sauvegardes immuables
  • Réponse à incident avec KPI (MTTD, MTTR)

Prérequis

  • Accès administrateur à un IdP (Azure AD/Entra, Okta, Google Workspace)
  • Console M365 ou Google Workspace + gestion DNS
  • Compte cloud (AWS/Azure/GCP) ou serveur Ubuntu 22.04 pour SIEM open source
  • Droits pour déployer un agent EDR (Defender, CrowdStrike, Wazuh, etc.)
  • Bucket objet immuable (S3 Object Lock, Azure Immutable Blob)
  • Registre de secrets (Key Vault, Secrets Manager) et repo IaC (Git)

Implémentation pas à pas

Étape 1 – Renforcer l’identité

Plus de 80 % des compromissions proviennent des comptes. Exigez MFA robuste et contrôles d’accès conditionnel :

  • Activer MFA (authentificator app + FIDO2), bloquer SMS.
  • Politiques : MFA hors réseau de confiance, blocage des protocoles hérités, restrictions géo-locales et conformité du device.
  • Comptes privilégiés isolés (PAW), sans accès direct à l’e-mail.

# Exemple Azure AD PowerShell
Set-CASMailboxPlan -Identity "Business" -ImapEnabled $false -PopEnabled $false
# Création d’une policy Conditional Access via Graph API pour exiger MFA

Étape 2 – Sécuriser l’e-mail

Le phishing et la falsification de domaine alimentent les ransomwares. Déployez SPF, DKIM et DMARC en mode quarantine puis reject :


@       IN TXT "v=spf1 include:spf.protection.outlook.com -all"
selector1._domainkey IN CNAME selector1-votre-domaine-com._domainkey.protection.outlook.com
_dmarc  IN TXT "v=DMARC1; p=quarantine; rua=mailto:dmarc@votre-domaine.com; pct=50"
  • Passer à p=reject après 2–4 semaines sans faux positifs.
  • Activer les bannières externes et l’isolation des pièces jointes suspectes.

Étape 3 – Déployer l’EDR

Les solutions EDR détectent et isolent les comportements malveillants avant chiffrement :

  • Installer l’agent via GPO, Intune ou Jamf.
  • Activer prévention, isolation réseau et blocage des macros non signées.

# Exemple Wazuh HIDS sur Linux
curl -sO https://packages.wazuh.com/4.x/wazuh-install.sh
sudo bash wazuh-install.sh --register-agent \
  --manager-ip 192.0.2.10 --agent-name $(hostname)

Étape 4 – Centraliser les logs (SIEM)

Observabilité et MTTD exigent un SIEM. Exemple Wazuh + OpenSearch en Docker :


version: "3.8"
services:
  wazuh.manager:
    image: wazuh/wazuh-manager:4.7.3
    ports: ["1514:1514/udp","1515:1515","55000:55000"]
  opensearch:
    image: opensearchproject/opensearch:2
    environment:
      - discovery.type=single-node
      - bootstrap.memory_lock=true
    ulimits:
      memlock: {soft: -1, hard: -1}
    ports: ["9200:9200"]
  • Ingestion CloudTrail, GuardDuty, logs IdP et EDR.
  • Créer 10 règles haut impact (échecs improbables, exfiltration S3, etc.).

Étape 5 – Sauvegardes immuables

Dernier rempart contre le ransomware : immutabilité et séparation des rôles :


aws s3api create-bucket --bucket backups-entreprise --object-lock-enabled-for-bucket
aws s3api put-object-lock-configuration \
  --bucket backups-entreprise \
  --object-lock-configuration '{"ObjectLockEnabled":"Enabled","Rule":{"DefaultRetention":{"Mode":"COMPLIANCE","Days":30}}}'
  • Stratégie 3-2-1 : 3 copies sur 2 supports, 1 hors site.
  • Chiffrement côté source et rotation KMS.
  • Tests de restauration trimestriels documentés.

Étape 6 – Réponse à incident (MIR)

Préparez un plan minimal viable aligné NIST/ISO :

  • Définir l’équipe IR et les rôles.
  • Playbooks (ransomware, BEC, fuite de données).
  • Contenir : isolation EDR, réinitialisation MFA, blocage OAuth.
  • Collecte de preuves : logs SIEM, snapshots.
  • KPIs : MTTD, MTTR, taux de patch (<14 j), couverture EDR/logs.

Vérification

  • Identité : un compte sans MFA est-il bloqué ?
  • E-mail : DMARC en p=reject sans perte ?
  • EDR : détection d’un binaire EICAR et isolation.
  • SIEM : alertes sur échecs de connexion et exfiltration.
  • Sauvegardes : restauration de fichier et VM, vérification RPO/RTO.
  • IR : tabletop BEC, mesurer MTTD/MTTR.

Dépannage

  • DMARC bloque des expéditeurs tiers : ajuster pct et aligner SPF/DKIM.
  • Agent EDR/HIDS hors ligne : vérifier firewall et certificats TLS.
  • Coûts SIEM élevés : filtrage CloudTrail et archivage froid.
  • Sauvegardes supprimées : activer Compliance Lock et séparer les rôles IAM.
  • Intégrations MFA : utiliser comptes de service et secrets en coffre.
  • Alertes bruyantes : normaliser, prioriser et agréger avant on-call.

Considérations opérationnelles

Prévoir 10–15 % du budget IT pour la gestion continue. Ventiler le budget :

  • Évaluation initiale : 20–100 k$
  • Cadre et déploiement : 100–500 k$+
  • Incident response : 50–200 k$
  • Formations mensuelles et simulations de phishing.
  • Externalisation MDR/SOC si besoin.
  • Conformité NIST/ISO 27001, audits semestriels.
  • Surveillance IA : deepfakes, RaaS et zero-days.
  • Amélioration continue : post-mortem et mise à jour des runbooks.

Résumé

En 2 à 6 semaines, vous pouvez déployer une base solide : identités protégées, e-mail authentifié, endpoints surveillés, logs centralisés, sauvegardes immuables et réponse à incident opérationnelle.

Damien Larquey

Damien Larquey

Author at Codolie

Passionate about technology, innovation, and sharing knowledge with the developer community.

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